ITW : Gautier vous dit tout sur le « woofing »

Pour toutes les personnes passionnées par le voyage et la découverte de la nature, le woofing est l’expérience idéale. Le woofing, c’est l’histoire d’une rencontre entre des voyageurs et des hôtes, agriculteurs ou particuliers, afin de découvrir un mode de vie et une façon de travailler en relation avec la nature. L’association WWOOF (World-Wide Opportunities on Organic Farms) œuvrant à développer ce mouvement mondial a été créée dans les années 1970 au Royaume-Uni. Elle est aujourd’hui présente dans le monde entier.

Un concept riche en découverte


Le principe est simple : le voyageur donne quelques heures de son temps chaque jour pour effectuer quelques tâches en échange du gîte et du couvert. Cela s’effectue principalement dans des exploitations agricoles biologiques mais aussi dans des gîtes ou chez des particuliers (jardinage, écoconstruction…). Ces petits travaux peuvent être des soins des animaux, du bricolage, du jardinage, des récoltes pendant environ 5 heures par jour, et 5 jours par semaine.

L’essence même du woofing repose sur des valeurs de générosité, de confiance et de tolérance. C’est donc un excellent moyen de faire de belles rencontres lors de votre voyage. Mais il ne faut pas oublier qu’être woofer c’est s’engager à aider votre hôte, à s’impliquer dans les travaux du quotidien et à s’intéresser aux activités. C’est bien là un échange, une entraide, une transmission et un apprentissage

Ce procédé étant actif dans le monde entier est un bon moyen de partir à la découverte d’une nouvelle culture et de s’immerger au sein des familles qui vous accueillent. Ce sont des moments de partage autour d’une activité, d’une discussion ou d’un repas. Vous apprendrez à connaître leur langue, leurs coutumes, leurs habitudes et leur histoire. Il n’y a pas de meilleure école pour apprendre toutes ces
choses. Lors de votre temps libre vous pourrez faire des visites, découvrir les paysages, et en voyageant de ferme en ferme, vous aurez l’occasion de voyager à travers tout un pays.

Enfin, un autre avantage du woofing est de disposer d’un toit et d’être nourri en échange de votre travail. C’est un bon moyen de partir pour des destinations lointaines de manière économique. Les frais engagés sont concentrés sur les moyens de transport et les activités annexes que vous allez faire. Cela réduit donc
fortement le budget de votre voyage.


Récit d’une expérience personnelle

Je m’appelle Gautier Géhin et dans le cadre de ma formation, je devais réaliser un stage à l’étranger dans un pays anglophone pour pratiquer l’anglais. J’ai donc choisi de faire du woofing en Nouvelle-Zélande pour être en immersion totale avec les familles et pratiquer au quotidien la langue. C’était aussi un bon moyen de découvrir une toute nouvelle culture et de visiter un pays lointain.

  • Ma première expérience s’est déroulée dans une ferme pratiquant la permaculture au Nord d’Auckland. Une famille m’a accueilli parmi une équipe de 6 woofers qui étaient également de passage. Pendant ce séjour de 1 mois, mes tâches étaient les suivantes : entretenir le potager, nourrir les animaux, construire un four à pain en argile. Je travaillais environ 5 heures par jour et l’après-midi je partais avec mes amis woofers en visite ou en balade dans la région. Même si les conditions de vie étaient assez rudimentaires, les hôtes étaient très gentils et j’ai passé de bons moments de partage. Le repas du midi se faisait entre woofers dans le logement commun, mais le dîner se déroulait chez notre hôte et nous mangions tous ensemble. Chaque jour un woofer différent devait participer à la cuisine du dîner ; un bon moyen d’apprendre les recettes locales !
  • Après 1 mois de travail de la terre, je suis parti pour la capitale : Wellington. J’ai été accueilli par un couple qui venait d’acheter une grande maison typique victorienne qu’ils rénovaient. Cette fois, pas de jardinage, pas d’animaux mais de la construction. Je logeais avec mes hôtes dans la partie habitable de la maison et je participais à la rénovation de l’autre partie. Nous étions 2 woofers, les premiers chez nos hôtes et nous étions plutôt considérés comme des amis que comme des visiteurs de passage. Mon séjour n’a duré qu’une semaine mais c’est mon meilleur souvenir de woofing. La maison était magnifique, les hôtes adorables et ils m’ont fait découvrir les plus beaux endroits secrets de la région. C’est pour vivre ce genre d’expérience que faire du woofing fût ma meilleure décision.
  • Pour finir mon voyage en Nouvelle-Zélande, j’ai séjourné dans une famille à Christchurch, un couple avec 2 jeunes garçons fans de rugby. Ils élevaient des chevaux et je devais aider aux soins des animaux et à la construction d’un abri. J’y ai aussi passé des bons moments durant cette semaine et je me souviendrai toujours de leur passion pour le sport national. J’ai même pu assister à un match de rugby des garçons avec toute la famille sur le bord du terrain pour les encourager.

Ces 3 expériences de woofing ont jalonné mon périple à travers tout le pays et j’y ai fait de belles rencontres. toutes différentes, mais toujours riches et intéressantes.

Si vous souhaitez faire du woofing, il suffit de se rendre sur le site : http://wwoofinternational.org/ et de choisir le pays souhaité. Ensuite en s’inscrivant et en payant une petite cotisation (25€) il est possible d’accéder à la liste des hôtes et de prendre contact avec eux.

Bon voyage !

Crédit photo : Photo by Joshua Earle on Unsplash

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Brigitte
Chargée de projet à l’Union nationale des MFR, Brigitte a été monitrice, puis directrice au sein d’une Maison dans les Vosges. Elle a ensuite occupé des fonctions d'animation du réseau avant de rejoindre l'Union nationale. Positive en toutes circonstances, elle croit dur comme fer à la force du collectif pour construire des solutions et ouvrir de nouvelles voies.

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