Rencontrez Emmanuelle, monitrice en CAP Boulanger

En cette journée mondiale du pain, Emmanuelle, monitrice au sein du CAP Boulangerie depuis 3 ans à la MFR La Bonnauderie à Cholet, nous fait l’honneur de témoigner. L’occasion d’échanger sur ce qui fait un pain de qualité, un bon boulanger et l’envers de ce métier.

On sait à quel point ce met est important culturellement pour de nombreux français. C’est un indispensable à table mais vous, quel rapport avez-vous avec cet aliment ? 

Il s’agit d’un met essentiel, qui nous accompagne à chaque repas. Un met qui a su se développer ses dernières années et qui propose aujourd’hui une gamme très développée et diversifiée. Il rime également pour moi avec convivialité et permet de nous réunir.

Est-ce que vous avez un type de pain préféré ?

Oui, la baguette aux céréales !

Un bon pain, ça se reconnait comment ?

On le reconnaît à sa couleur, sa texture, s’il croustille et à l’odeur de ses arômes.

Et ça se déguste comment d’après-vous ?

Pour en apprécier toutes les saveurs, pour moi il est préférable de le déguster seul.

Quelles qualités faut-il cultiver pour devenir un bon boulanger ?

Il faut bien connaître ses matières premières, respecter la recette, être passionné et avoir envie de faire plaisir à ses clients.

Il faut être soigné et rigoureux également !

Et quelles compétences faut-il acquérir ?

Etre créatif pour se différencier des autres, organisé dans son travail, avoir le sens du relationnel et être passionné.

On entend souvent dire en ce moment que travailler dans les métiers de bouche est difficile et parfois peu gratifiant. Pour être boulanger, il faut se lever tôt… C’est un métier exigeant. Que diriez-vous à un jeune qui hésite à se lancer dans l’aventure ?

Qu’il s’agit d’un métier passionnant, créatif, qui est essentiel auprès de la population, des habitants. Un métier pour lequel la population est reconnaissante. Un métier qui permet également de conserver le relationnel avec les clients.

Un métier d’avenir, qui permet de bouger, voyager. Un secteur qui recrute énormément et où l’on peut facilement travailler pour soi.

« Nourrir les autres » qu’est-ce que ça vous inspire ?

Pour moi, ce thème signifie « procurer du plaisir aux gens, prévoir et être acteur de l’avenir ». Nourrir les autres c’est partager un repas, du temps avec les autres, sa famille, ses amis.

Aujourd’hui est-ce que c’est facile pour les jeunes femmes de trouver leur place dans le milieu de la boulangerie ?

Je trouve que oui. Le matériel, les machines ont évolué et sont plus accessibles. Il y a moins de charges lourdes à porter.

Les femmes sont aussi créatives et organisées que les hommes pour pouvoir s’épanouir et grandir dans ce métier. On rencontre de plus en plus de jeunes femmes apprenties en boulangerie. Elles ont l’avantage en plus d’être minutieuses, rigoureuses et soignées.


Et vous, en tant que monitrice, est-ce que vous sentez que vous avez trouvé votre place au sein de l’équipe MFR et auprès de vos élèves ?

Oui, les jeunes et l’équipe de la MFR m’ont bien aidé à trouver ma place. J’ai également appris beaucoup de choses dans le domaine de la boulangerie depuis 3 ans.
Confiance et respect mutuels – formatrice en gestion, j’ai de la crédibilité de par mon expérience professionnelle en banque auprès de professionnels.

 
Êtes-vous en relation avec les maîtres d’apprentissage ? En général quels sont leurs retours à propos des jeunes issus de votre formation ?

Nous sommes régulièrement en relation avec les Maîtres d’apprentissage. Nous allons à leur rencontre tous les ans dans le cadre des visites professionnelles pour les jeunes. Nous sommes également amenés à les rencontrer sur des temps différents : concours, Portes Ouvertes, Fête du pain… Ils sont volontaires, qualifiés et très pédagogues.

Le Maître d’apprentissage accompagne l’apprenti à acquérir des compétences, améliorer ses performances, acquérir des savoirs essentiels et à gagner en autonomie. Ils font en sorte que notre jeunesse ne soit pas qu’une jeunesse tournée vers leur téléphone ou les réseaux sociaux : c’est une jeunesse qui a le goût de l’effort, qui se lève tôt et qui a de l’ambition.

Leurs retours sont généralement positifs, les jeunes sont passionnés, ils ont envie de monter en compétences et de devenir autonome rapidement.


Quel est votre meilleur souvenir en MFR ?

Le fait d’accompagner les jeunes lors de journées de Travaux Pratiques au sein de la MFR et ainsi pouvoir les observer différemment.

Pouvoir accompagner les jeunes lors de voyage à mobilité européenne, et ainsi pouvoir leur faire découvrir leur métier sous un autre aspect, avec des techniques, des matières premières, des habitudes alimentaires et attentes de clients différentes.


Un mot pour terminer ?

Nous avons de la chance de travailler auprès de jeunes apprenti(e)s dans les métiers de l’alimentation. C’est une jeunesse valeureuse qui n’a pas peur de travailler. Ils ont un avenir professionnel avec de belles perspectives.

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Christophe
Responsable communication de l’Union Nationale des MFR, Christophe a d’abord été moniteur au sein de plusieurs Maisons. De cette époque, il garde l’envie de se dépasser, de progresser et d’avancer pour offrir aux jeunes un avenir radieux.

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