La question de l’insertion des jeunes dans le milieu professionnel est sensible dans de nombreux pays. C’est également le cas au Togo, notamment pour les jeunes âgés de 15 à 34 ans qui représentent à eux seul environ 35% de la population. Bon nombre d’entre-eux doivent composer avec une réalité très difficile à vivre au quotidien : celle du sous-emploi.
Le sous-emploi, qu’est-ce que c’est ?
Le sous-emploi, c’est une situation de travail précaire. Les personnes sous-employées sont disponibles et souhaitent travailler davantage. Pourtant elles exercent une activité uniquement à temps partiel car elles n’ont pas d’autres solutions pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs proches. Le plus souvent, ces personnes travaillent à leur propre compte. Au Togo, le sous-emploi concerne par exemple des activités de vente, de commerce, de maraîchage…
Pourquoi la question du sous-emploi est préoccupante au Togo ?
D’après l’Inseed*, alors que le taux de chômage a diminué de 6,5% à 3,4% entre 2011 et 2015, celui du sous-emploi est passé de 22% à 24,9%. Cette situation touche particulièrement les jeunes. Ce n’est pas toujours facile de prendre un bon départ dans la vie lorsqu’il n’est pas possible d’accéder à un peu de stabilité et de sécurité…
Comment est-il possible alors d’agir pour favoriser l’insertion des jeunes dans le milieu professionnel ?
En étant conscients des besoins du territoire, en se positionnant en adéquation avec la réalité économique, il est possible pour les jeunes de saisir plus facilement les opportunités. Les MFR du pays sont à l’écoute et font en sorte de former les jeunes à des métiers pour lesquels les débouchés existent. Les stages favorisent l’accès à l’emploi : ils permettent d’apprendre et de pratiquer mais aussi de se constituer un solide carnet d’adresse. Les relations qui se tissent contribuent à la création d’un réseau professionnel mais permettent également de nouer des liens durables entre les individus.
Trouver un stage dans ce contexte, ce n’est pas trop compliqué ?
Qui dit stage dit forcément maître de stage… C’est-à-dire des professionnels motivés, prêts à accueillir des jeunes pour les former, les faire progresser. La Fédération Nationale des MFR du Togo accompagne donc les acteurs sur le terrain, notamment dans la région centrale, pour développer le réseau des maîtres de stage. En allant à la rencontre des professionnels, la MFR de Lama-Tessi explique le fonctionnement de l’alternance, ses atouts, sa capacité à révéler des profils de qualité, à recruter des jeunes très motivés, qui souhaitent apprendre et exercer un métier avec sérieux et professionnalisme. Grâce à l’alternance, qui conjugue compétence et savoir-être, les jeunes togolais.e.s disposent de bases solides pour prendre plus facilement leur envol.
*l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques