Les métiers de l’eau : Igor Navarro, directeur de MFR, nous les présente

Issu du milieu agricole, et notamment dans le management de grandes structures agricoles, Igor Navarro a été directeur durant trois ans de la plus haute MFR en altitude de France (MFR Vernines en Auvergne). Depuis 2018, il est désormais directeur de la MFR de Saint Etienne qui propose un pôle Eau. 

En quoi la MFR Saint-Etienne est unique  ? 

La majorité des maisons familiales sont rurales. Nous, nous avons la particularité d’être dans un quartier proche du centre ville.
Dans le passé, c’était un institut rural où les jeunes venaient finir leur dernière année d’étude de maison familiale. Ainsi, tous ceux issus de la Loire prenaient la route pour venir ici, d’où notre proximité au centre ville et aux transports.

Également, nous n’avons presque pas d’interne contrairement aux autres maisons car les jeunes viennent principalement de la ville de Saint Etienne. Au vu d’une majorité d’apprentis demi pensionnaires notre projet éducatif est donc plutôt lié sur leur journée de présence dans l’établissement. 

Quelles formations proposez-vous ? 

Nous avons plusieurs coeurs de métier : un pôle santé Social (BAC PRO SABAT et BTS ESF), un pôle Eau (BTS GEMEAU et Licence Pro GEE), et le pôle Hygiène et Restauration qui nous permet d’avoir des sections en intégration agent d’hygiène et propreté, agent de restauration, production service restauration, cuisinier et gestionnaire de restauration collective.

En parallèle, nous avons des actions pour le pôle emploi (CAP petite enfance) et la découverte des métiers du sanitaire et social pour le pôle emploi.

Quels sont les débouchés de vos deux formations dans les métiers de l’eau ?

Avec un BTS GEMEAU (Gestion et Maîtrise de L’Eau) et Licence Pro GEE (Gestion et Exploitation des Eaux) beaucoup de métiers sont envisageables !
Il est possible d’être dans les réseaux de distribution, les bureaux d’étude, laboratoire d’analyse d’eau, chargé de mission hydrologie, technicien de rivière, et technico-commercial.
La licence permet d’avantage l’accès dans la gestion d’eau potable et station d’épuration.   

Quels sont les enjeux de ce métier ?

Les métiers de l’eau sont des métiers d’avenir. Ils ne connaîtront pas de crise. Cela fait une dizaine d’années que les réseaux d’eau en France ont été rénovés ce qui permet une meilleure gestion de l’eau. On a créé un réseau sain sans fuites (pose de capteurs numériques etc.) et on répond aux enjeux écologiques : soit traiter l’eau pour la remettre dans l’écosystème de la façon la plus propre possible par rapport à l’environnement. 

C’est un métier peu connu du grand public, notamment des jeunes en baccalauréat technologiques et généraux. Aujourd’hui nous avons des partenariats avec des structures influentes comme Véolia, Suez et bien d‘autres qui nous permet de les accompagner dans le recrutement de personnes avant et post-formation. Notre BTS a plus d’une trentaine d’années ce qui lui vaut un gros réseau grâce à nos anciens élèves devenus managers. 

Quelles sont les compétences requises ?

Nous attendons donc des compétences plutôt scientifiques (rapport aux calculs, tables de références, physique et chimie de l’eau). Peu importe que le profil soit issu d’un baccalauréat professionnel ou général.


Ils seront ainsi plus à l’aise dans les matières enseignées du pôle Eau : chimie de l’eau, physique de l’eau, topographie, dessin en numérique, et connaissance des automatismes de l’électricité (savoir détecter une panne).

Que dire à ceux qui considèrent certains métiers de l’eau comme « sales » ?

À ceux qui disent que les stations d’épuration sont désagréables, il se trouve que ces métiers ne mettent pas nos jeunes au contact d’eaux impropres. Eux gèrent des mécaniques physico-chimiques qui font en sorte que l’eau va devenir propre. Tout est bien organisé, ce sont des processus industriels.

Pourquoi conseilleriez-vous de s’engager dans ces métiers de l’eau ?

Déjà, ils permettent des opportunités de mobilité à l’international.
Ensuite, comme expliqué ce sont des métiers d’avenir.
Enfin, atout majeur : chaque profil de jeunes peut trouver un métier de l’eau qui lui correspond : en laboratoire, sur le terrain, dans une administration, dans la réflexion bureau d’étude… Le spectre est très large ! Et, dans le temps, suite à leurs dessins des réseaux d’eau, il sont formés à l’ensemble des voies de réseau de distribution. 

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Christophe
Responsable communication de l’Union Nationale des MFR, Christophe a d’abord été moniteur au sein de plusieurs Maisons. De cette époque, il garde l’envie de se dépasser, de progresser et d’avancer pour offrir aux jeunes un avenir radieux.

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