Il y a deux ans, nous avions rencontré Michaël qui était alors responsable de 1700 hectares de forêt. Aujourd’hui, Michaël travaille en Corrèze depuis février 2019. Grâce à son poste de technicien territorial, il compte « s’enraciner un peu », comme il le dit si bien lui même…
Il y a deux ans, vous nous confiiez que dans votre carrière, vous vous étiez parfois retrouvé avec des collègues ingénieurs qui avaient un bagage étudiant plus important que le vôtre… Mais que vous aviez le même salaire. Aujourd’hui, s’il y a une chose dont vous êtes fier dans votre métier, ce serait laquelle ?
Récemment, j’ai pu prendre part au montage du dossier permettant la certification FSC de la forêt de Larfeuil. Une véritable aventure quand on sait que c’est seulement la quatrième forêt domaniale en France à bénéficier de ce label très exigeant !
La certification FSC, c’est quoi ?
L’ONG Forest Stewardship Council® promeut depuis plus de 25 ans une gestion responsable des forêts. La certification prend en compte des critères écologiques, sociaux et économiques. Ainsi, lorsque nous achetons des produits provenant de forêts certifiées FSC nous avons la garantie que les produits utilisés proviennent de ressources contrôlées et gérées durablement. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur https://fr.fsc.org/fr-fr
Mickaël, quelle mission effectuez-vous actuellement pour la forêt de Larfeuil ?
Je participe en ce moment à la refonte du document de gestion de cette forêt. Ce document reprend l’ensemble des facteurs sociaux, environnementaux et de production. Le but est de concilier l’ensemble et de permettre une vision à moyen et à long terme de notre gestion forestière.
Flash-back : retour sur l’interview de Michaël
Mickaël a encore parcouru beaucoup de chemin depuis son bac pro en gestion de chantiers forestier. Voici ce qu’il nous a confié en 2019.
Comment avez-vous retrouvé le goût d’apprendre ?
Mon parcours à la MFR a débuté par une classe de 3e. Alors que je me battais pour obtenir la moyenne en 4e, je suis devenu le premier de ma classe ! Le système scolaire ne me convenait pas, la pédagogie de la MFR m’a libéré. J’ai ressenti une volonté de valoriser l’élève et de l’encourager dans les matières où il est moins bon. Il n’y avait jamais de parole désobligeante, contrairement à ce que j’avais entendu avant.
Pourquoi avez-vous décidé de vous tourner vers l’alternance ?
Cette année de 3e a aussi été un tournant décisif grâce aux 12 semaines de stages. J’ai pu découvrir le monde du travail dans une pépinière, et au sein d’une entreprise de motoculture. Cela m’a donné envie de continuer en empruntant la voie de l’alternance pour préparer mon bac pro Gestion et conduite de chantiers forestiers. J’ai effectué un stage de bûcheronnage de 52 semaines chez un châtelain, propriétaire forestier. Travailler dans le froid, manger dehors à 15-16 ans… J’ai appris l’école de la vie.
Quelles sont d’après vous les clés de votre réussite ?
Quand je suis arrivé en BTSA Gestion forestière à Meymac, en Corrèze, j’avais de l’avance sur les techniques forestières… Un peu moins sur les matières scientifiques. Mais avec une bonne dose de motivation, j’y suis arrivé. En cours d’année, j’ai décidé de passer le concours externe des techniciens forestiers territoriaux de l’Office National des Forêts (ONF). J’avais eu l’occasion d’y effectuer un stage. Je me sentais à l’aise dans cette organisation dont le but est de gérer le patrimoine forestier. J’ai réussi ce concours, très sélectif (800 inscrits pour 71 places), en même temps que mon BTS.
« Si on est passionné par un métier et qu’on y croit, on ne peut que réussir. Même si on emprunte une voie différente, on peut y arriver. »
Légende : Mickaël réalise un inventaire forestier avec un relascope, un outil permettant d’estimer la surface d’une forêt.