Emmanuel, en reconversion en mécanique agricole

Emmanuel Marie, 30 ans, est apprenti en reconversion à la MFR Sèvreurope en classe de 1ère bac pro MMA (maintenance des matériels agricoles) : portrait.

Que faisiez-vous avant votre reconversion professionnelle ?

J’étais boulanger-pâtissier pendant une quinzaine d’années. J’ai eu mon entreprise, j’ai été responsable dans deux grandes entreprises différentes. Je suis retourné dans l’artisanat pour essayer de me ressourcer un petit peu du métier.

Comment s’est déroulée votre démarche de reconversion ?

J’ai décidé de faire une reconversion professionnelle, j’ai fait appel à l’entreprise Rebond pour faire un bilan de compétences. C’était avec une psychologue du travail. On a eu des rendez-vous toutes les semaines, à peu près pendant deux mois.

Pendant ces rendez vous, on a cherché à connaître ma personnalité, ce que j’aimerais faire mes passions en général des enquêtes métiers, beaucoup de recherches sur différents métiers pour en conclure que ce que je voulais faire en fait depuis le début et depuis quinze ans, c’était de la mécanique.

Pourquoi la mécanique agricole ?

J’ai choisi la mécanique agricole parce que le monde de l’agriculture, c’est un monde pour moi, passionnant, avec beaucoup de valeurs. C’est assez compliqué dans le sens ou il y a du pneumatique, de l’hydraulique, beaucoup de nouvelles technologies.

Donc ce n’est pas du tout un sous diplôme, bien au contraire. Pour moi, c’est quelque chose de très valorisant. J’ai choisi la MFR parce qu’ils proposaient le bac pro maintenance des matériels agricoles.

Du coup, j’habite à dix minutes de la MFR et mon entreprise est à dix minutes de chez moi aussi, donc pour une reconversion j’ai eu énormément de chance de tout avoir à côté de chez moi.

Comment ça se passe avec vos camarades plus jeunes ?

Une moyenne d’âge de 16-17 ans en général. Pas tous les jours facile, mais c’est des jeunes qui ont quand même des valeurs et des principes, parce qu’il y en a quand même pas mal qui sont issus du monde agricole. Je ne peux pas dire que j’ai été mieux à leur âge, donc je pense qu’il faut laisser la maturité venir et tout ce que je peux faire pour les aider. Du coup, je le fais. Que ce soit pour les révisions de leur faire comprendre une voie différente de celle des professeurs aussi.

Comment s’adapter en entreprise ?

Ça s’est très bien fait, même mon directeur m’a félicité de cette insertion assez rapide. J’ai toujours fait de la mécanique à titre de loisir. Le matériel est différent. C’était la plus grande adaptation à avoir. Mais du coup, oui en entreprise, j’ai une très bonne équipe d’entreprise qui m’épaule bien, qui me donne les moyens et qui m’explique tout ce que j’ai à apprendre.

Comment la MFR vous a accompagné ?

Quand je les ai appelés, j’ai eu un contact assez rapide. J’ai eu les dossiers, j’ai eu la chance de visiter la MFR même hors période scolaire. Le diplôme m’a été proposé. Il était très adapté à ce que je voulais faire. Même l’organisation de la MFR va super bien.

Après le Bac Pro MMA, fini les études ?

Peut être, peut être pas. Ça va dépendre, ça se passe très bien. Je suis très content de mes résultats scolaires parce que retourne à l’école à 30 ans, on sait pas comment on va s’y retrouver. J’aimerais bien continuer, mais dans le sens, je veux dire, j’ai une vie de famille et après il faut que mon entreprise veuille bien aussi parce que du coup, je suis embauché normalement après mon bac. Donc ça, ce sera à voir.

Et puis le problème du BTS, c’est qu’il n’est pas à la MFR. Ça, c’est dommage parce qu’au final, ça aurait été à côté de chez moi du coup. Le problème, c’est qu’il faut que j’aille loin et partir à la semaine c’est pas ce qui peut m’arranger.

Un conseil à partager ?

Franchir le cap, c’est le plus compliqué parce que moi, je me suis posé beaucoup de questions avant de le faire, parce que financièrement, ce n’est pas la même chose d’être apprenti ou alors chef, chef de rayon ou chef d’entreprise, tout simplement. Le temps aussi, ça prend beaucoup de temps, beaucoup d’énergie, mais il faut s’entourer des bonnes personnes.

Il ne faut surtout pas hésiter à avancer vers les entreprises qui le proposent les bilans de compétences par exemple avancer, voir dans des MFR, par exemple se renseigner des parcours que l’on veut faire dans ce qu’on pourrait avoir envie de faire. Donc il ne faut pas hésiter, c’est un cap à passer, mais…

En fait, pour être heureux, il faut être heureux dans son travail, quitte à changer de travail.

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Christophe
Responsable communication de l’Union Nationale des MFR, Christophe a d’abord été moniteur au sein de plusieurs Maisons. De cette époque, il garde l’envie de se dépasser, de progresser et d’avancer pour offrir aux jeunes un avenir radieux.

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