Les acteurs du tourisme sont très divers : agences de voyage, hôtels, restaurateurs, animateurs, offices de tourisme, commerçants locaux, transporteurs, agriculteurs, touristes… Aujourd’hui nous avons choisi d’interroger Karine, pour avoir sa vision d’experte et formatrice sur le sujet.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Karine Bouchet. Je travaille en Maison Familiale Rurale (MFR) depuis 10 ans, j’ai commencé en m’occupant du BTS Tourisme en apprentissage à Annecy et depuis septembre 2020, je suis adjointe de direction.
J’ai suivi une formation dans le tourisme puis j’ai travaillé pendant une dizaine d’années dans ce secteur. C’est donc pour cela que je me suis occupée du BTS Tourisme en arrivant.
Pourquoi vous êtes-vous orientée vers le secteur du tourisme ?
Quand j’étais étudiante, j’aimais beaucoup le voyage et le contact avec les personnes, le fait de renseigner, de guider des groupes, c’était des choses qui m’intéressaient… L’Histoire, la culture générale aussi… donc je me suis orientée vers des études sur le tourisme et la connaissance du patrimoine.
Selon vous, quels sont les enjeux du tourisme aujourd’hui ?
On est vraiment sur une période charnière. Avec le Covid, c’est très très compliqué depuis 1 an. Ici par exemple, nos apprentis souffrent depuis 1 an parce que certains ont eu une période de chômage partiel, et ceux qui travaillent doivent être constamment à l’affût des évolutions. Ils s’adaptent tout le temps, nous appartenons désormais à un monde qui va changer énormément dans les mois, voire les années qui viennent.
Par exemple, sur les métiers de l’animation ils sont passés sur des petits groupes pour respecter la jauge de public de six maximum, il y a aussi les règles de distanciation qui sont un peu compliquées, et au niveau des événements il faut changer les programmations et revoir toutes les petites choses mises en place.
Comment envisagez-vous l’avenir du tourisme ?
On espère qu’au niveau du tourisme, au moins au niveau national, on va s’en sortir car on se rend bien compte qu’au niveau mondial il va y avoir des changements dans l’accueil des touristes. Depuis un an, il n’y a plus de clientèle étrangère donc il faut vraiment que nous arrivions à booster la fréquentation des touristes français, puis à revoir un petit peu les pratiques. De notre côté nous allons vraiment accentuer nos formations, nous pensons par exemple à l’ouverture d’une licence professionnelle dans le domaine du tourisme puisque c’était aussi une demande de certains de nos partenaires. Notre souhait serait de l’orienter vers le tourisme doux et le développement durable puisque ce sont des tendances du tourisme qui vont se développer dans les années à venir. Je pense que la période du tourisme de masse où on partait faire un week-end à l’autre bout de l’Europe est finie. Maintenant, on va privilégier la proximité et on va faire du tourisme à deux ou trois heures de chez soi, ça sera déjà très bien.